20 touristes d'une visite guidée, c'est 20 cerveaux, 20 corps, 20 sensibilités, qui apprennent différemment !
Ces recherches sont donc questionnantes pour le conférencier qui n'utilise qu'un seul mode de guidage, la voix et la vue...
Dans sa théorie des intelligences multiples, le scientifique Howard Gardner distingue 9 types d'intelligences, que chacun de nous possède, mais à des degrés très divers : l'intelligence verbo-linguistique qui marque notre capacité à utilsier les mots pour se faire comprendre, communiquer, interpreter, enqueter... L'intelligence spatiale, c'est notre capacité à être à l'aise dans un espace, mais aussi se répérer s'orienter...
L'intelligence du rythme et de la musique...
L’élève, comme l’adulte d’ailleurs, apprennent avant tout par l’expérimentation, c’est ce que nous apprennent les neurosciences en 2021.
Ce qui remet ainsi en cause les séquences pédagogiques dans lesquelles l’adulte “sachant“ (enseignant, guide, médiateur) est omniscient et omniprésent, dans la posture de celui qui sait et qui transmet un savoir.
Stanislas Dehaene, professeur au Collège de France, président du Conseil scientifique de l’Éducation nationale, dans son livre “Apprendre“ chez Odile Jacob 2019, nous parle du rôle essentiel de la prédiction et de l’erreur de prédiction :
“Selon un modèle en vue de l’apprentissage, notre cerveau utilise des modèles internes afin de générer des prédictions sur le monde extérieur. L’apprentissage se déclenche lorsqu’un signal d’erreur montre que cette prédiction n’est pas parfaite – donc pas d’apprentissage si tout est parfaitement prévisible. Le signal d’erreur peut venir d’une correction explicite (enseignant, médiateur sur un site) ou de la détection endogène d’un décalage entre prédiction et observation (surprise). Les signaux d’erreur se propagent dans le cerveau, sans que nous en ayons nécessairement conscience, et ajustent sans cesse nos modèles mentaux."